Pour ceux qui n’auraient pas encore pu voir Django Unchained ou Inglorious Basterds, on vous conseillera d’attendre avant de voir l’émission vu qu’elle contient de nombreux spoilers !
Attention cette semaine, notre nouveau cycle sera particulièrement violent ! Pas étonnant vu qu’on en y parle de Tarantino, de sa réputation de cinéaste intouchable et de son dernier opus Django Unchainded. Et on préfère vous prévenir tout de suite les avis sont tranchés et le débat particulièrement houleux ! On s’engueule, on se coupe la parole, on se croirait revenu dans une vielle émission de débats télévisés avec même une petite dose de mauvaise fois. Evidemment on vous rassure, entre passionnés, on s’énervent puis après on se marre. Pour preuve on reviendra sur Tarantino durant notre analyse de séquence dès la semaine prochaine.
D’ici là on attend vos nombreux commentaires sur Django, mais aussi sur la carrière de Tarantino. Vous a-t-il déçu ? Est-il toujours pour vous l’un des grands cinéastes encore en activité ? On continuera le débat et on reviendra sur vos réaction dans notre émission spéciale à la fin du mois.
Salut à tous,
Bravo pour cet émission et plus particulièrement à Philippe qui à su rediriger le débat quand ça partait un peu trop en live.
Tarantino… Bon comment faire simple. Ce réal est simplement une sorte d’icône à bien des égards car il réussit à faire un quelque chose d’assez rare : faire un film hommage avec des éléments d’une histoire qui lui est propre (j’y reviendrais plus tard). Je vais essayer de pas (trop) revenir sur Django Unchained simplement car je partage vos trois avis : le film est tout simplement génial et c’est sans aucun doute l’un de ses meilleurs films mais il possède quelques défauts (surtout dû au montage => pourquoi couper la scène de la charge des cagoules par ce pitch même si il est drôle?).
Bon je vais essayer de me recentrer moi aussi.
Pour moi, Tarantino est un excellent réal qui prend énormément de plaisir à faire ses films et qui arrive (souvent) à faire rentrer les spectateurs dans ses histoires/délires.
J’ai trouvé une excellente critique de Django Unchained qui résumait assez bien ce propos (impossible de retrouver le nom du magasine/site) en disant simplement que Tarantino faisait des films violents sans pour autant exacerber la violence tout en offrant un monde tout en nuances avec personnages profonds.
Je trouve que cette phrase résume assez bien la filmographie de Tarantino.
En effet, la violence chez Tarantino est souvent crue et elle est présente dans tout ces films mais elle n’est pas mise en avant. Car chacun de ses films repose sur une réalisation de dialogue avec des explication de plans/d’idées complètement tordus et/ou surréaliste mais qui font (souvent) mouche: la scène du pourboire dans Reservoir Dogs, celle du strudel dans Inglourious Basterds, du Royal Cheese dans Pulp Fiction, sur les super-héros dans Kill Bill Vol.2 ou plus récemment l’explication de Leonardo Dicaprio par rapport à la servilité des noirs dans Django Unchained.
Je pense que c’est en grande partie ça qui plaît à son public : le mélange de la violence crue et de dialogue qui crée cette ambiance, cet univers très spécial(e).
Car c’est cet univers très bien construit qui repose sur les mêmes codes qui permet que ses films gardent une certaines logiques entre eux : prenez n’importe lequel de ses films et vous trouverez des liens avec les autres par des phrases, des private jokes ou simplement une image qui trainent au troisième plan du décor.
Mais cette force, Tarantino ne la limite pas uniquement à ses propres films et il n’hésite pas à utiliser d’autres films (et acteur) auquel il réfère/rend hommage (vous en avez citer pas mal, je ne vais pas en citer d’autre).
Pour moi, ses film ne sont rien d’autres que des sortes de « remakes » d’un ensemble de films : sur Django Unchained, le parallèle avec Django est évident mais on peut également ajouter plusieurs autres films de la blacksploitation et de western spaghettis, tandis que Inglorious Basterds n’est rien d’autres qu’une sorte de remake améliorer des 12 Salopards, de films spaghettis et de films de guerre des années 60-70.
Mais la seule différence avec un « remake » classique, c’est que les histoires de chacun de ses films sont des histoires originales qui mènent leurs propres chemins.
Je pourrais également parler de ses personnages principaux et secondaires tout en nuances qui ont chacun tour à tour leurs moment de gloire ou leur petite phrase qui va bien dans chacun de ses films, de la musique qui est très présente dans ses films et qui est très bien exploité (je suis tout simplement ultra fan des scènes de rap dans Django Unchained et ce n’est pas un style de musique que j’affectionne) ou bien encore que chacun de ces films contient une distribution de malade (avec une palme spéciale au casting de Jacky Brown et celui de Pulp Fiction qui ont relancé la carrière de Pam Grier et de John Travolta).
Mais je vais en rester là pour répondre à la question que vous avez posez : Tarantino est-il intouchable?
La réponse est simple : NON !!
Soyons franc : je pense que les lignes que j’ai écrit ci dessus sont suffisamment clair pour sur le fait que je suis assez admiratif du travail de Tarantino mais il y a, dans sa filmographie, deux films que je ne comprends pas : Kill Bill Vol.2 et Death Proof (Boulevard de la Mort).
Commençons par celui qui m’a laisser un avis mitigé : Kill Bill Vol.2
Le premier volume du diptyque Kill Bill est selon moi juste un excellent film. Il est la preuve d’amour de Tarantino au cinéma Asiatique qui mélange les genres (film de sabre, film de combat, film d’assassinat, séquence en manga), le tout porter par un casting sublime. Bref quand j’ai eut fini le volume 1, je n’ai eut qu’une envie : découvrir la suite.
Le volume 2 repart sur la même base que le premier volume en se centrant cette fois sur les films initiatiques et les film d’arts martiaux avec quelques éléments de western (on y revient beaucoup dans les films de Tarantino…). Bon outre le fait que les morts des personnages secondaires deviennent de plus en plus … décevante (celle de Bill me laissant complètement indifférent par rapport au reste du scénario), c’est le rythme adopté par ce second volet de la saga que je trouve complètement ahurissant : il arrive à ennuyer le spectateur au fur et à mesure que le film passe et que l’action se décide (enfin) à avancer. Mais malgré ces petits défaut le film reste assez bon et agréable à regarder.
Je vais finir avec le film que je ne comprend pas dans la filmographie Quentin Tarantino : le film Death Proof tiré du diptyque Grindhouse. Littéralement l’épreuve de la mort, ce film est pour moi une simple torture.
Je ne comprend l’intérêt de ce film. Les acteurs sont certes très bon et la distribution test bien fourni (notamment grâce à Kurt Russel) mais je trouve que c’est tout ce que le film a pour lui.
Le scénario n’a strictement aucun intérêt, les acteurs semblent perdus et sont parachutés dans l’histoire sans comprendre où Tarantino veut la mener. Mais là où le bas blesse, c’est dans les dialogues. Car le principal intérêt de Tarantino vient des dialogues qui ici frôlent l’obscène, l’inutilité absolue et sont sans saveurs.
Petite Conclusion :
Tarantino n’est pas intouchable mais reste un très bon réalisateur du moment.
Il a notamment le mérite d’appartenir au groupe très sélect des réalisateurs (avec Christopher Nolan (pour les deux grincheux dans le fond je citerais Le Prestige, The Dark Knight et Inception)) qui arrivent à réunir des avis positifs de la presse et du grand public sur une bonne partie de leur filmographie.
Sinon on pourrait avoir votre top 1/3/5 des films de Tarantino. Personnellement, je suis tout simplement incapable d’établir un ordre, donc sans ordre de préférence :
- Django Unchained
- Inglorious Basterds (effet Christoph Waltz je présume)
- Reservoir Dogs
J’ajouterais une mention spéciale pour la séquence qu’il a tourné pour Sin City qui est juste très bien écrite et réalisée. Pour ceux qui ne remettraient pas de quoi je parle il s’agit de la scène d’ouverture du film avec Josh Hartnett.
Bonne continuation à toute l’équipe et félicitation pour avoir lu un si long bloc,
Je suis tout à fait d’accord avec toi Thomas tu as fait une très bonne analyse.
Salut les mecs !! merci pour cette émission et ce débat.
MERCI Phil d’avoir recentré le débat parce que se poser des questions sur des détails de puriste, est pas très utile parce que tout le monde n’est pas puriste comme vous et que Tarantino à fait un film pour le grand publique et avec des détails pour les puristes justement mais le film ne se résume pas à ça.
Je suis tout à fait d’accord avec toi Romain dans ton analyse juste et précise. C’est un film extraordinairement bien réalisé !
Trantino à des couilles de se lancer dans le sujet de l’esclavage qui n’a pas été beaucoup repris. Et lui il nous fait un film morale sans nous faire de l’histoire et subtile et aussi sans que l’esclavage sois le propos principal du film. Le propos principal est l’histoire d’amour entre Django et sa femme enfin la quète de Django à retrouver sa femme pendant la période de l’esclavage.
Pourquoi j’aime les films de Tarantino:
Les films de ce mec sont toujours original est jouissif, en clair quand je vais voir du Tarantino je vais voir un film totalement différent des films à la fiche. Où je vais me marrer aprécier les dialogues et là où un réalisateur prend du plaisir et nous transmet son plaisir et ses délires.
Tout comme Romain Inglorious Basterd j’ai pas trop aimé surtout la fin et boulevard de la mort voilà quoi je me suis fait chier mais bon on fait tous des erreurs dans la vie.
-Pourquoi j’aime Django Unchained:
C’est une film d’émotion putain c’est les montagnes russes dans ce film du rire aux larmes, des larmes aux rires avec une maîtrise limite parfaite de bout en bout. des jeux d’acteurs magnifiques !! Christopher waltz mérite un Oscar il est tout simplement excellent c’est lui qui porte le film dans un premier temps, le temps qui Django se construit.
j’ai été totalement étonné que la presse et les spectateurs soient en phase sur ce film et après l’avoir vu je comprends pourquoi. La scène de la charge du KKK est mythique. Je comprends que Fab et Phil disent que Tarantino soit entre 2 chaises, il joue avec nos émotions si vous n’aviez pas compris le film. Et non Fab Tarantino n’a pas peur de l’émotion il a peur des scènes clichées et déjà, désolé quand tu dis que les retrouvailles entre Django et sa femme sont gachés par une vanne c’est que tu étais encore ailleur cette phrase casse le cliché et met un putain de style dans la scène. S’il aurait fait une scène dans l’émotion total désolé pour moi ça serait complètement cliché et pas du tout de la blacksploitation. C’est une scène culte que tu t’y attend pas et les gens aiment voir des films dont les scènes sont faite de manière original et nouvelle. Sinon on s’ennuyerait avec ces scènes clichés.
Et la scène quand Django tu les fouetteurs de ça femme et une de mes scènes préfèré: » I like the way you die boy… » magnifique!
Alors désolé mais je suis choqué que Fabien dise que la violence est cartoonesque mais les noirs enchainer dans le mississipi avec des colliers en fer, ou la scène quand les deux esclaves se battent et dicaprio demande à un noir de tuer un autre noir juste pour du divertissement désolé mais là il y a rien de cartoonesque le décalage entre ceux qui se divertissent et ceux qui se battent à mort entre même race pour moi c’est l’horreur de l’esclavage et là c’est pas cartoonesque.
C’est vrai que la séquence de GunFight est gratuite mais justement c’est l’apothéose de la scène précédente !!! (désolé de reprendre les arguments de Romain) pour moi la séance de Gunfight est la pour nous montrer que c’est que du délire que le plus important c’est son idée les arguments qu’il expose. En plus ceux qui meurent ce sont juste des cowboys de second plan donc ils meurent d’une manière drôle et ridicule.
Maintenant parlons du RAP dans Django. Ca déchire !!! c’est de la blacksplotation ! Dans la scène de la chevauché, là où il y a les fameux: » mother fucker » c’est de la provoque le mec c’était un esclave, il était rien et mainteant il commence à tuer des blancs donc il se vante intérieurement de son sort et la musique nous transmet cela. Après dire que ça n’a rien a faire là et que c’est un décalage c’est qu’on connaît pas le RAP et son coté frimeur du genre. N’oubliez pas que Django est noir et mettre du folk c’est étrange par rapport à sa couleur de peau ,mettre du blues c’est mettre de la tristesse dans le film et le rendre dramatique donc il reste le RAP pour le fun est l’action est cet anachronisme musical est grandiose parce qu’il faut avoir des couilles pour faire ça et tout le monde a aimé.
Putain mais ces séquences de RAP sont magnifique !! En plus pour une fois que dans un film réalisé par un blanc qu’il y a du RAP avec Tupac en plus il faut apprécier parce que ça n’arrive pas tout le temps.
Dire que le personnage de Samuel Jackson en fait trop bah je crosi que l’on a pas vu le même film, le personnage de Steven est magnifique parce que c’est le noir qui a trahi sa race pour être épargné et il supporte pas qu’un autre noir est ce même statue auprès des blancs.
Je crois que j’ai écrit de nouveau un pavé mais j’étais obligé de réagir à votre vidéo et aux réactions de Fab et Phil. Critiqué autant ce film je trouve ça dommage parce que des films de ce talent ce font rare. Tarantino est le meilleur compteur d’histoire( pour ingloriouse basterd il s’est raté ) car avec Django il nous relate un fait historique sordide de l’histoire américaine en passant par une histoire d’amour un western spagetti du gunfight marrant est sanglant. Pour moi qui est un africain j’ai aimé la façon dont il expose cet époque parce que les gens vont apprendre beaucoup de l’esclavage dans ce film sans se prendre un documentaire triste de 3h mais avec une film marrant et jouissif de 3h.
Bref un des meilleurs films que j’ai jamais vu….
Salut les Fuzz !
Super émission et super sujet.
Romain, je suis 100% d’accord avec toi concernant « Django Unchained » et Tarantino.
Au bout d’un moment, il faut arrêter de dire que le cinéma de Tarantino est un cinéma référencé et bourré de clins d’œil. On pourrait facilement s’y perdre. Il faut regarder ses films pour ce qu’ils sont et non pas uniquement pour les références qui s’y trouvent. Pour moi, elles sont toujours un peu en marge de l’action et Tarantino ne fait que s’en nourrir et les digère pour montrer la quintessence du cinéma (du moins celui qu’il aime). Comme tu l’as dit, les gens ne les voient pas toutes et, au fond, ils s’en foutent un peu. Vous avez dit qu’il s’était calmé dans sa mise en scène. Je pense que c’est un cinéaste classique qui se met au service de la situation avant tout et qu’il n’est pas le cinéaste « virtuose » comme on aurait tendance à dire.
Il traite la violence de deux façons: la manière sérieuse et dure (séquence des chiens, le four,…), et la manière fun et jubilatoire (gun fight final). Il a toujours fait ça. Par ce traitement, il aborde dans ce film frontalement un sujet très sérieux, et ce pour la première fois de sa carrière. Et on voit, aussi pour la première fois, que c’est un cinéaste qui a des choses a dire.
Le fait de passer par tous les stades de l’émotion façon grand huit a toujours été une particularité dans son cinéma également.
Comme Thomas, je ne pense pas qu’il soit intouchable. Les gens aiment ses films parce qu’ils sont différents de ce qu’on voit habituellement. Ils n’ont pas le sentiments d’être pris pour des imbéciles (même s’ils ne sont pas cinéphiles). C’est justement ce mélange réussi d’action, d’humour, de violence, de genre, etc… qui fait de son cinéma un tout totalement unique.
Tarantino est avant tout un cinéphile. Il essaie simplement de partager sa passion et que nous la faire ressentir. Pour lui, le cinéma est le lieu où tous les rêves sont possibles, le lieu de la réinvention du monde.
Un grand merci pour ce que vous faites, continuez !!!
Bon moi j’ai vraiment bien aimé Django, en même temps j’avais pas trop aimé Boulevard de la mort, et j’avais pas du tout aimé Inglorious Basterds donc je m’attendais à être déçu, mais franchement j’ai passé un bon moment.
Pour en revenir au débat, Tarantino est-il intouchable? Je envie de dire oui, quand je vois tout les gens que je connais qui sont pas du tout cinéphile (enfin pas cinéphile de genre en tout cas) qui vont le voir juste parce que ça fait bien d’aller voir le dernier Tarantino juste parce que c’est le dernier Tarantino. Bon et ils aiment juste parce que si t’aime pas c’est que tu connais rien au cinéma.
Bon là j’ai aimé le film du coup ça passe mieux. Mais dans Inglorious Basterds il y avait un vrai problème de scénario ( comme le signal Romain) et ça cassait tout le film, vu que ça annulait tout les enjeux. Bon et en sortant de là tout le monde me dit que c’est génial juste parce que c’est Tarantino, mais ils savent même pas pourquoi ils aiment. C’est a cette époque que j’ai commencé à haïr les gens fans d’Inglorious Basterds et Machete ( qui fonctionne sur le même concept de Robert Rodriguez il est fun et déjanté, et ça fait bien d’aimer).
Moi le premier film de Tarantino que j’ai vu c’est Kill Bill 1, ensuite j’ai vu et adoré tout les films, mais à l’époque j’étais au Collège et il vallait mieux aimé Star Wars épisode 2 que Tarantino.
Aujourd’hui je pense qu’il peut faire n’importe quoi la plupart des gens diront que c’est génial, si Django avait été réalisé par quelqu’un d’autre je pense que tout le monde seraient beaucoup moins dithyrambique.
Bref ça me saoul un peu, mais bon en même temps ça peut pousser les gens à aller vers le genre. Mais je suis pas sur que tout les gens qui aiment actuellement les films de Tarantino aiment autant le genre que lui.
Et pour conclure Jackie Brown c’est le meilleur et puis c’est tout!